Les heures qui résonnent, un assemblage subtil et virtuose

Tout ce qu’il faut de silence, de concentration et de spéculation en même temps pour arriver à cet équilibre extrêmement délicat : la création.  Serge Provost

Le Trio Fibonacci, à l’origine composé par la violoniste Julie-Anne Derome, du violoncelliste Gabriel Prynn, et du pianiste André Ristic a acquis une grande renommée internationale et a notamment remporté le prestigieux Prix Virginia-Parker par le Conseil des arts du Canada. Trio Fibonacci livre des interprétations brillantes et inspirées des  œuvres traditionnelles et de pointe de la musique contemporaine. Leurs tournées les ont conduits dans de nombreux pays ainsi que dans plusieurs festivals à travers le monde : Musica de Strasbourg (France), Huddersfield Contemporary Music Festival (UK ), Aldeburgh Festival de (Royaume-Uni), Ars Musica Festival (Belgique), Festival Ultraschall (Berlin) et le Festival CIMA en Toscane. Après avoir étudié auprès des plus grands maîtres, tels Menahem Pressler (Beaux Arts Trio) et le Quatuor Alban Berg le trio a crée de nombreuses pièces de compositeurs canadiens. C’est le cas du spectacle « Les heures qui résonnent » qui reprend plusieurs compositeurs actifs sur la scène canadienne, dans le cadre du festival Montréal/Nouvelles Musiques.

Le Trio Fibonacci a pensé aux différents environnements sonores qui peuvent exister à l’intérieur de chaque pièce et qui peuvent coexister entre elles. Bien que les univers soient différents, ils ont été retravaillés afin de mettre en lumière la diversité de leurs sources d’inspiration et de créer quelque chose d’homogène et de percutant.

665

Parmi les compositeurs qui seront interprétés sur scène, il y a tout d’abord Allan Gordon Bell. Fasciné par le monde extérieur de son pays, il crée des bandes sonores à partir du paysage albertain. La beauté des paysages se retrouve dans sa pièce intitulée Phénomène (2010) et qui sera jouée par le trio. Il a créé des œuvres pour instruments solistes, ensembles de chambre, orchestre, bande, et les médias électroacoustiques ainsi que les scores pour les productions de danse contemporaine et un opéra. Sa musique a été interprétée par de nombreux orchestre ainsi que d’autres organisations professionnelles et amateurs en Amérique du Nord, Europe et Asie.

Spleen (2012) est composée par Analia Llugdar. Sa musique se caractérise par une recherche méticuleuse des sonorités et des harmonies. Analia Llugdar crée sur un fond de réflexion contemporaine avec laquelle, en orfèvre de sons, elle place en avant sa recherche de nouvelles sonorités, sa maîtrise des techniques instrumentales et l’éloquence de la forme. Chaque fois renouvelé, son intérêt pour la multiplicité des discours l’amène à créer des œuvres dans des contextes pluridisciplinaires, que ce soit autour de cultures aborigènes, d’une fable de Jean de La Fontaine, d’un essai radiophonique d’Antonin Artaud, d’un poème de Juan Gelman ou encore de l’actualité mondiale.

Laurie Radford compose de la musique pour des médias électroacoustiques ainsi que pour des ensembles vocaux et instrumentaux. Ses œuvres récentes embrassent des compositions acousmatiques, des pièces dans lesquelles intervient un traitement du signal sonore commandé par ordinateur et le contrôle d’événements en interaction avec les interprètes, et des compositions pour orchestre, musique de chambre et solistes. Le Trio Fibonacci va jouer sa pièce Tracking (2009)

Enfin, il y a la pièce de Serge Provost Les heures qui résonnent (2010) qui donne son nom au spectacle du Trio Fibonacci. Ce dernier est considéré comme l’un des compositeurs québécois les plus actifs de sa génération.Toujours à l’affût de l’évolution des courants de pensées dans divers domaines, il favorise dans son travail l’intégration des nouvelles technologies.

Le concert Les heures qui résonnent sera joué le 3 mars 2015 à la Chapelle historique du Bon-Pasteur. Plus d’informations sur le site du festival MNM

Tagué , ,

Laisser un commentaire